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Taux du Livret A : hausse à 2,75 % attendue au premier février 2012

Le taux du Livret A augmentera certainement en 2012, et ceci dès le mois de février 2012, soit dans moins d’un mois. Que doit-on s’attendre au niveau de l’évolution des dépôts ? Quel sera le taux effectif pour ce livret réglementé et défiscalisé ?

Le taux du Livret A augmentera certainement en 2012, et ceci dès le mois de février 2012, soit dans moins d’un mois. Que doit-on s’attendre au niveau de l’évolution des dépôts ? Quel sera le taux effectif pour ce livret réglementé et défiscalisé ? Le Livret A a beau être la forme d’épargne la plus populaire en France, il n’en reste pas moins que les trois derniers mois de 2011 ont engendré moins de dépôts que de retraits

Il faut dire que ces trois derniers mois de l’année correspond à une inflation importante. Le désintérêt pour l’assurance-vie a lui aussi été noté. Cependant, si l’inflation au mois de novembre 2011 a été de 2,3 %, contre un taux du Livret A de 2,25 % « seulement », l’inflation de l’ensemble de l’année 2011 devrait se situer aux environs de 2,1 %.

Celle-ci étant plus importante que lors de la dernière revalorisation du Livret A au mois d’août 2011, le taux du Livret A sera revalorisé à la hausse au premier février 2012, par décret gouvernemental. On s’attend à une hausse, très probablement à 2,5 %, voire même à 2,75 %, selon les sources.

Pour autant, il n’est pas évident de voir les épargnants revenir au Livret A. Il faudrait comprendre le principe de fonctionnement du Livret A, ainsi que l’intérêt qu’y voient les épargnants.

Evolution du Livret A dans le temps
Livret A Épargne : un site web dédié à l'actualité du Livret A

En matière de fonctionnement du Livret A, rappelons que désormais, toutes les banques françaises peuvent le proposer à leurs clients, et il est possible de transférer un livret déjà ouvert auprès d’un établissement vers un autre. Le Livret A est un livret défiscalisé, à savoir qu’il n’est soumis à aucune taxe, ni impôt, y compris les cotisations sociales, mais se voit aussi limité dans son fonctionnement. Ainsi, celui-ci dispose d’un plafond de retraits de 15.300 € (qui peut être dépassé en cas de cumul d’intérêts), ses intérêts sont calculés par quinzaine en fin d’année, et enfin son taux est fixé par décret, revu éventuellement deux fois par an, le premier février ou le premier août.

Si toutes les banques peuvent désormais gérer les dépôts et les retraits du Livret A, une partie des dépôts est géré par le Fonds d’Épargne de la Caisse des Dépôts et des Consignations qui utilise une partie des sommes pour les faire fructifier sur les marchés financiers, et une autre partie pour la prêter à un taux avantageux aux organismes de logement social, que ce soit à la construction ou à la gestion, notamment. Avec une baisse des dépôts, indirectement, c’est donc le financement du logement social qui se voit éventuellement mis en danger.

Pour ce qui est des épargnants, ceux-ci voient dans le Livret A un livret facile d’utilisation, peu contraignant au niveau des dépôts ou des retraits. Qui plus est, si un unique livret par personne physique peut être ouvert en même temps, il suffit de résider en France pour en ouvrir un, de sorte que l’on peut ouvrir un livret dès la naissance d’un enfant, par exemple, et ainsi cumuler plusieurs livrets par foyer fiscal, un livret par membre d’une famille, par exemple. Le montant relativement important, pour un compte sans engagement de durée, que l’on peut déposer sur le livret, 15.300 €, le rend pratique. Enfin, les intérêts fixés par décret et fluctuant relativement peu face à des investissements plus risques, en plus d’une garantie totale par l’État des sommes déposées, en font une solution d’épargne tout à fait pratique. C’est donc en toute logique que le Livret A s’avère être le livret le plus populaire de France, avec quelque 35 à 40 millions de comptes ouverts.

Les épargnants utilisent le Livret A comme un compte d’épargne en vue d’un prochain achat, ce qui paraît logique, mais aussi pour pouvoir faire face à un coup dur, au besoin, en particulier en temps de crise, comme c’est le cas depuis plusieurs années, ou encore pour faire face à des ennuis de santé, celle-ci tendant à devenir moins remboursée et plus onéreuse.

Le désintérêt récent pour le Livret A paraît donc tout à fait relatif et temporaire. D’une part, l’inflation se réduisant, alors que le taux devant augmenter, ce compte d’épargne va s’avérer financièrement plus rentable et intéressant ; d’autre part, la crise s’allongeant, et les crises s’enchaînant, les ménages trouveront certainement des solutions pour y faire face en réduisant éventuellement leurs dépenses, au profit d’une épargne renouvelée. Mais cela, seul l’avenir saura le confirmer ou l’infirmer.

Quoi qu’il en soit, il sera certainement utile de suivre l’évolution des dépôts du Livret A suivant le hausse du taux de rémunération. Rendez-vous donc dès mars pour, éventuellement, prendre la température à partir des tout premiers chiffres basés sur février 2012.

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